Un soir, à l'ombre de la lune...Il était tard et les étoiles brillaient toutes, là-haut. Les arbres bruissaient de leur bruit joli, "un froufrou entêtant", comme l'appelait mam'zelle Louizzie. Il faut dire qu'elle s'y connaît en froufrous, la donzelle : elle a plus de jupes, jupons et rubans que l'père La Biture a de planches chez lui pour ses tonneaux !
Enfin il était tard et j'revenais de chez mam'zelle Louizzie. Elle avait pas trop chargé les cervoises, alors je savais reconnaître mes deux pieds et les mettre devant moi sans me réveiller contre un arbre au petit matin.
La forêt était dev'nue bien tranquille tout d'un coup. Ca m'a surpris, j'savais pas que le vent pouvait s'arrêter de souffler d'un coup, comme ça. Comme si... Comme si que c'bon dieu de démon était rev'nu nous hanter, mais en pas pareil, en plus doux... J'avais peur, mais j'me suis dit : "Jean, t'es pas un froussard. T'as pas ta cognée, mais t'as déjà brisé la nuque de plus d'un loup avec tes seules pognes, alors c'est pas un truc que tu vois pas qui va te faire mouiller tes chausses, pardine !"
Alors j'ai continué en zieutant partout, pour pas me faire surprendre. J'ouvrais grands les yeux et les oreilles, mais y'avait pas besoin, il était juste devant moi. Tout tranquille, le nez au vent, ses grands yeux violets en amande tournés vers les étoiles. Mais lui, il était tourné vers moi. Il m'avait entendu.
Il m'a regardé d'un coup, tout droit. J'ai vu deux petites étoiles briller, à peine eu le temps d'apercevoir son visage tout blanc, comme argenté dans la nuit... Ca m'a frappé d'un coup. Pas lui, ça non... Mais j'ai vu la douceur et la bonté. J'me suis dit que j'aurais jamais pu lui foutre un coup, ça devait porter malheur ou un truc comme ça. Ca m'a coupé le souffle, et je me suis senti tout sale et tout pas bien... Et j'ai voulu être comme lui, tout pur et bon.
Depuis, je coupe plus de bois. Je fais même des écarts pour pas écraser de fourmis.
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Un soir, à la clarté du vent...Je l'avais senti de bien loin, lui et son odeur d'humain. J'étais pressé, mais je comptais laisser ma marque sur lui. Il était seul et ne respectait rien, les mains et l'âme souillés du sang de la Nature.
Je l'ai attendu, et lorsque nos regards se sont croisés, j'y ai mis tout ma force, toute la pureté de ma race. Il devait comprendre, il devait être marqué à jamais du sceau des Elfes; une dernière action solitaire avant d'atteindre la Forêt, et de me présenter à la Reine et au Roi.
A la réflexion, peut-être y suis-je allé un peu fort.
L'individu ne sauvera pas la race, surtout pas celle-ci...
[HRP]Bonjour à tous...
Comme demandé par Sa Majesté, j'ai choisi de rejoindre, temporairement ou non, la Forêt des Elfes et mettre à votre service ma plume et mon grain de folie.
Je suis totalement pacifiste, et rejoindrai ce soir ou demain les mille êtres les plus puissants de ces contrées sous le nom de Nekro, que je souhaite garder dans les royaumes. Seuls les Elfes me connaîtront sous le nom de Finwë Eressëa.
Comme vous avez pu le constater, j'adore écrire, et vu que ma douce adore me lire, je m'en donne à coeur-joie et ne lésine pas sur les détails inutiles et rebondissements croustillants. Je ne suis peut-être pas aussi dérangé qu'il n'y paraît, mais un terrain de jeu aussi vaste que le monde elfique me semble propice au laisser-aller de ma plume.
Je m'en remets à vous, en espérant vous noyer rapidement sous mes écrits alors que mon temps libre me permet ces facéties de manière plus ou moins modérée. Là, aujourd'hui, c'était très modéré.
A bientôt, je l'espère !
Finwë, un rêveur dans la brume lunaire.